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Plus fossile à dire qu’à faire. Malgré certains efforts, le financement des banques aux producteurs d’énergie fossile est toujours bien trop important à l’échelle mondiale pour limiter le réchauffement climatique, révèle un rapport de huit ONG.
Couper le financement de TotalEnergies en refusant de lui prêter de l'argent: près de 60 ONG ont appelé mercredi banques et investisseurs à "ne pas participer" à l'apport d'argent frais de l'entreprise qui continue "sa stratégie climaticide". Ces organisations viennent principalement de France (les Amis de la Terre, Attac), d'Afrique (Justiça Ambiental du Mozambique, le Cecic en Uganda), mais sont aussi implantées à l'international (Reclaim Finance, Extinction Rebellion).
Depuis la signature des accords de Paris en 2015, les principaux groupes bancaires de l'Union européenne ont octroyé un total de 256 milliards d'euros de crédit aux entreprises qui menacent les forêts, les savanes et d'autres écosystèmes confrontés à des situations climatiques critiques, selon un rapport du cabinet d'études néerlandais Profundo, rendu public par Greenpeace International, Milieudefensie, Harvest et Global Witness.
C'est une mine d'informations. La plateforme CarbonBombs, mise en ligne ce mardi 31 octobre, cartographie l'ensemble des 425 bombes climatiques présentes dans le monde, ces sites d'extraction de charbon, gaz et pétrole qui peuvent émettre chacun au moins un milliard de tonnes de CO2 et mettre en péril nos engagements climatiques. Elle permet aussi d'identifier les entreprises et les banques associées à ces projets climaticides.
Les entreprises des secteurs fossiles engrangent des bénéfices record, et elles peuvent toujours compter sur le soutien des banques, notamment françaises. D’après le quatorzième rapport Banking on climate chaos (en français : Capitaliser sur le chaos climatique), produit par un consortium d’associations écologistes, les banques françaises sont celles qui, en Europe, ont financé le plus massivement les énergies fossiles en 2022.
En 2022, le secteur bancaire a continué d’investir dans l’industrie fossile, plus lucrative que jamais. Piétinant au passage ses propres engagements climatiques.
Selon le rapport annuel « Banking on Climate Chaos », rédigé par des ONG, les 60 premières banques mondiales ont assuré 673 milliards de dollars de financements aux producteurs de charbon, de pétrole et de gaz en 2022.
Plusieurs ONG dénoncent l’augmentation des financements français auprès de l’industrie fossile. Une situation contradictoire aux engagements de neutralité carbones d’ici 2050 pris par les banques françaises.
INFOGRAPHIES. Les énergies fossiles, dont la consommation est la principale cause du changement climatique, continuent de bénéficier d'importants investissements privés et de subventions publiques.
Il est possible, au moins en partie, de jauger la crédibilité environnementale d’un placement sans être ingénieur financier.
La BCE met un ultimatum aux banques qui n'ont pas encore intégré les risques du changement climatique. D'après un sondage, 60% des banques européennes seraient concernée.
Les banques ont investi 3800 milliards de dollars dans des projets liés aux combustibles fossiles depuis les accords de Paris sur le climat en 2015. Des organisations appellent à s’attaquer aux marchés financiers.
Nous ne pouvons pas sauver la planète d'un changement climatique désastreux sans nous attaquer aux marchés financiers. Tant que des milliers de milliards de dollars financeront en toute impunité combustibles fossiles et déforestation, nous ne pourrons ni freiner le changement climatique ni permettre aux communautés impactées de s'adapter.
Les 60 principales banques détiennent 1 350 milliards de dollars d’actifs dans les énergies fossiles
(04/10) - Ouest-France avec AfpSelon une étude de l’ONG Finance Watch, dévoilée ce mardi 4 octobre, les 60 plus grandes banques mondiales, y compris françaises, détiennent 1 350 milliards de dollars d’actifs dans les énergies fossiles. Au-delà de la menace pour la planète, ces investissements mettent en danger la stabilité financière.
La modélisation occupe une place importante dans le plan d’action de l’Eurosystème sur le changement climatique. L’analyse macroéconomique et la préparation des décisions de politique monétaire reposent en effet sur des travaux quantitatifs où les modèles jouent un rôle central.